Welcome to this space dedicated to the exploration of my past artistic projects. Each work presented here, be it performance, installation, video or other form of expression, represents a milestone in the evolution of my artistic practice. These projects reflect my research and reflections on central themes such as the image, 3D simulation, computer translation and digital memory.
Through these creations, I question the boundaries between the real and the virtual, exploring how technology reconfigures our relationship to the world and to images. This retrospective journey reveals the foundations of my current work, highlighting how my past reflections have shaped my present works.
I invite you to plunge into this universe where art and technology meet, and where each project is an open door to profound, contemporary questions.
2016
Performance, video installation
This installation-performance revisits Plato's allegory of the cave, playing on perception and the interaction between the real and the represented. The project exploits two levels of reality: on the one hand, the projection of a video on the screen, where spectators witness exaggerated gestures of affection, amplified by the sound of heartbeats and echo effects; on the other, the physical presence of the two performers behind the spectators, discreetly carrying out the same scene. This duality questions the nature of perception: spectators are invited to confront an illusion (the video) while ignoring or discovering a more subtle reality unfolding behind them.
The darkened staging reinforces this idea of confinement in a symbolic cave, where spectators, like Plato's prisoners, perceive only a distorted version of reality. Those who turn around and discover the performers in the flesh shatter this illusion, while those who remain captive to the screen remain in the shadow of representation. The performance thus questions our relationship to the image, to space, and to truth: are we more inclined to accept what we are given to see, or to seek a reality hidden behind appearances? By playing on these different layers of perception, the work invites us to reflect on the way we apprehend the world, and our ability to emerge from our own cave.
2016
installation
Punched papers
2017
video installation
2017
Plaster cylinders, light installation
2017
publishing, paper printing, audio production
Le loup et le chien
La grenouille et le bœuf
Le corbeau et le renard
La cigale et la fourmi
2017
charcoal on paper, audio recording
2017
Plaster cylinders, mirror fragments, video installation
« Puis, dès que notre organe a perçu le miroir,
Notre image aussitôt s’y fixe et s’y fait voir,
Ramenée à nos yeux par une onde nouvelle
Qui la précède encore et nous touche avant elle,
Et l’éloigné d’autant. De là l’illusion
Qui naît des deux courants, de leur double action.
Comment s’en étonner lorsqu’on en sait la cause !
Le miroir, en peignant nos membres, les transpose,
Et de notre flanc gauche il fait notre flanc droit.
L’envers de l’effigie en reproduit l’endroit.
Elle ne revient pas telle qu’elle est lancée ;
En touchant le miroir elle s’est renversée.
Tel, sur une colonne ou contre un mur jeté,
Un masque dans l’argile encore molle sculpté,
Si les traits repoussés par la matière dure
Pouvaient se retourner sans gâter la figure,
Changerait, à l’envers faisant saillir l’endroit,
Son œil droit en œil gauche et son œil gauche en droit.
L’image, de miroir en miroir reflétée,
Jusqu’à cinq et six fois se montre répétée ;
Et, du fond de la chambre évoqués tour à tour,
Les corps cachés dans l’ombre apparaissent au jour;
La distance et le biais, rien ne les peut soustraire
A ces reflets croisés dont le feu les éclaire.
Le miroir au miroir incessamment répond ;
Ce que le premier peint à gauche, le second
Le rétablit soudain à droite, et le troisième
A gauche. L’ordre alterne et l’image est la même.
[…]
C’est nous seuls qui loin d’eux volons à pleines voiles.
Aux voûtes de l’éther nous rivons les étoiles.
Elles voguent pourtant, et d’un cours éternel,
Puisque chaque orbe d’or, faisant le tour du ciel,
Retrouve les jalons de sa route infinie.
Quelquefois cependant, mais la raison le nie,
La lune et le soleil semblent sans mouvement.
Vois du large émerger ces monts : l’éloignement
Les groupe, en fait une île, apparente barrière;
Mais la mer ouvre entre eux une vaste carrière
Où des flottes de front manœuvrent librement.
Quand l’enfant qui tournait s’arrête brusquement,
Longtemps autour de lui l’atrium tourbillonne,
Et, voyant se presser colonne sur colonne,
Il croit, ou peu s’en faut, que le toit sans appui
Vacille menaçant et va crouler sur lui.
Quand la Nature lève au-dessus des montagnes
Son grand flambeau tremblant qui rougit les campagnes.
L’astre sur les sommets paraît se reposer ;
Il les touche, il les baigne, il va les embraser. »
Extrait
Lucrèce, de la nature des choses, livre IV, les sens et l’amour, v.291-420, traduction André Lefèvre, Société d’éditions littéraires, Paris, 1899